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Fragments d'Hyppo
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27 novembre 2014

Kennedy et moi

62-sculptures-en-lego-grandioses-et-atypiques-qui-vont-vous-emerveiller18

03/06/2014 - censuré jusqu'à ce jour.

Je suis comme toi Simon Polaris, comme toi en phase d'approche de la cinquaine sur ce vol pour Onn'cézoù lumpur sur lequel j'me fais pas trop d'illusions sur les conséquences de l'inévitable Crash ...
Pourtant la carlingue a toujours plutot bien encaissé les dépressions, l'moteur et les réacteurs ont toujours été là dans les zones de turbulences, pourtant ....

Pourtant, je sais bien qu'il n'y aura pas d'vol retour et qu'j'ai sérieusement entamé ma réserve d'Kérozène, que reste t'il ? la jauge n'est même pas fiable ! que reste t'il ? je n'en sais rien mais ... j'ai parcouru plus de chemin qu'il ne m'en reste à parcourir, c'est certain, l'inévitable crash arrivera, je n'ai même pas de plan de vol ... de plan de vie !
Et au point où j'arrive, l'pilote est tenté d'faire un ptit constat, oui car j'crois que j'irai jusqu'au crash ... bien que l'idée m'est souvent venue d'tirer sur l'siège ejectable pour en finir avec c'putain d'vol, je n'm'y suis jamais résolu ... je n'ai pas eu ce courage ou cette lacheté et pourtant ...
Pourtant, si ma mémoire ne me fait pas défaut et aussi loin que je me souvienne je crois que cette idée m'est venu tres vite, je venais alors à peine de décolller, tout juste en phase ascensionnelle, mais sur mes radars cette salope de mort t'a pris cet été là et je sentais pour la 1ere fois la douleur de la mort d'un être cher - j'avais 7 ans, tu étais un viel homme. Mes enfants ne tardez pas trop à faire de moi un grand-père ... avant que l'inévitable crash n'arrive - j'avais 7 ans cet été là et je sentis la douleur de la mort d'un être cher et avec elle pour la 1ere fois l'idée d'actionner le siège éjectable ou plus exactement, mettre fin à ce vol que je sentais absurde, en fracassant mon pockpit d'enfant contre un mur "que même la brique elle a eu mal" dirait Renaud, mais les instructeurs veillaient, m'entourant de leurs paroles réconfortantes et sans doute aussi d'amour meme si je ne m'en souviens pas, la douleur l'a sans doute masqué à cette période. Il m'est resté de ces paroles réconfortantes une stupide animosité pour les adultes qui acceptent la mort avec fatalisme.
Depuis, j'en ai traversé des triangles des bermudes, des zones de turbulences, j'ai vu disparaitre de mes radars d'autres êtres chers et toujours cette douleur et cette haine de la mort, je ne m'y habituerai jamais. Jamais, et pourtant ...

Et pourtant, j'continue. Direction Onn'cézoù lumpur. j'sens bien que j'perds de l'altitude, qu'le moteur a moins la pêche parfois et que ... "On va pas s'mentir" comme l'autre, le crash est inévitable.

Par contre j'espère qu'ils ne viendront pas remuer mon ptit carré de terre pour faire parler ma boite noire, celle où j'enfuie les idées sombres, celle où je concerne telles de très précieuses reliques certains petits fragments de vie, quelques images aussi sur ma trajectoire de vol. Pitié, laissez moi au moins ça, ne faites pas parler ma boite noire. Je veux garder tout celà, mes trésors de nostalgie et de mélancolie, le souvenir des êtres que j'ai aimé et que j'aime encore, le souvenir des corps que j'ai étreins et que j'étreindrais encore volontier et ceux de celles que je n'ai fait que désirer étreindre, le souvenir des rires et des pleurs (qui m'éneuvent tant) de mes enfants et des êtres qui me sont chers ... je veux garder tout celà pour moi, pour combler le vide qui m'attend car "Au delà c'est le vide", pour combler mon post-crash.

Je suis comme toi Simon Polaris, perdant parfois le gout des choses et même des autres, obsédé que je suis à la fois par le passé et par le crash qui viendra.

Je suis comme toi Simon, négligeant parfois même le vital, me pationnant pour des choses qui n'ont de sens qu'à mes yeux ... je te laisse à ta montre Simon je retourne à mon obsession du moment où il est question d'un "grand terrain de nulle part avec de belles poignées d'argent" mais aussi et surtout d"un "manguier de plus de 10 000 pages" dont je ne saisi toujours pas ce putain de sens.

"Voyez-vous tous ces humains
Danser ensemble à se donner la main
S'embrasser dans le noir à cheveux blonds
A ne pas voir demain comme ils seront...
Car si la Terre est ronde
Et qu'ils s'agrippent
Au-delà, c'est le vide"

Comme un Lego - G. Manset.

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