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Fragments d'Hyppo
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20 janvier 2016

Un peu Simon, un peu Jean ... Syndrome post "période sensible"

Sculpture

Un peu de Simon, un peu de Jean en moi ces derniers jours, comprenne qui pourra, comprenne qu'elle pourra ...
Sans doute un effet retard d'mon foutu syndrome des "périodes sensibles" comme celle qui vient de passer, comme celle qui s'profile avec son cortége pré-funéraire dans lequel s'pressent, dépistages en tous genres d'mon rectum à ma prostate, d'mon cholestérole à ma glycémie qui affole les compteurs. Et puis ...
Et puis ces questions à la con qui ont fait leur retour. Et une fois encore, elles me rongent, elles me minent. Je sais très bien qu'le combat est perdu d'avance, j'sais qu'j'les mettrai jamais K.O, j'sais qu'j'trouverai jamais la réponse, je sais tout ça mais c'est beaucoup plus fort que moi j'persiste, je cherche toujours et encore, j'mène le combat. 
Et puis ...
Et puis et c'est très nouveau ça, il y a cette étrange odeur. Cette odeur de la mort qui rôde, c'est ... c'est étrange, c'est indéfinissable mais depuis quelques jours je sens son soufle sur ma nuque. Non, non je ne deviens pas fou, sauf à l'être depuis bien longtemps, je ne saurai comment expliquer celà mais cette odeur est là, c'est un sensation étrange que d'un instant à l'autre cette salope va me prendre, l'enlever à tout ce que j'aime, des crissements de mes pas dans la neige à l'odeur de l'herbe fraichement coupée, de ton corps contre le mien à mes mains dans tes cheveux et ma bite en toi, de mes enfants réunis à ma table à tout ces petits riens, ces petits et grands plaisirs qui font la vie. J'essaye d'me convaincre avec leur "tu es pas encore vieux", "profite", "pense à ceux que tu aime" etc ... mais non j'n'y arrive pas. J'peux pas vivre avec l'idée ue j'vais crever ... j'peux pas ! "Docteur vous qui en voyez tant, vous qui en savez tant, comment font les autres ?"

Et puis ... il y a ce texte que je croyais avoir oublié, ce texte qui revient m'obséder, ce texte dans lequel je crois y voir résumer la vie dans toute son absurdité et sa beauté, dans lequel je me perds et dans lequel j'essaye d'oublier un peu cette odeur qui ... rôde.

"C'est un grand terrain de nulle part 
Avec de belles poignées d'argent 
La lunette d'un microscope 
Et tous ces petits êtres qui courent 

Car chacun vaque à son destin 
Petits ou grands 
Comme durant les siècles égyptiens 
Péniblement... 

A porter mille fois son poids sur lui 
Sous la chaleur et dans le vent 
Dans le soleil ou dans la nuit 
Voyez-vous ces êtres vivants ? 
Voyez-vous ces êtres vivants ? 
Voyez-vous ces êtres vivants ? 

Quelqu'un a inventé ce jeu 
Terrible, cruel, captivant 
Les maisons, les lacs, les continents 
Comme un légo avec du vent... 

La faiblesse des tout-puissants 
Comme un légo avec du sang 
La force décuplée des perdants 
Comme un légo avec des dents 
Comme un légo avec des mains 
Comme un légo... 

Voyez-vous tous ces humains 
Danser ensemble à se donner la main 
S'embrasser dans le noir à cheveux blonds 
A ne pas voir demain comme ils seront... 

Car si la Terre est ronde 
Et qu'ils s'agrippent 
Au-delà, c'est le vide 

Assis devant le restant d'une portion de frites 
Noir sidéral et quelques plats d'amibes 
Les capitales sont toutes les mêmes devenues 

Aux facettes d'un même miroir 
Vêtues d'acier, vêtues de noir 
Comme un légo mais sans mémoire 
Comme un légo mais sans mémoire 
Comme un légo mais sans mémoire 

Aux facettes d'un même miroir 
Vêtues d'acier, vêtues de noir 
Comme un légo mais sans mémoire 
Comme un légo mais sans mémoire 
Comme un légo mais sans mémoire 

Pourquoi ne me réponds-tu jamais ? 

Sous ce manguier de plus de dix milles pages 
A te balancer dans cette cage... 
A voir le monde de si haut 
Comme un damier, comme un légo 
Comme un imputrescible radeau 
Comme un insecte mais sur le dos 
Comme un insecte sur le dos 
Comme un insecte sur le dos 

C'est un grand terrain de nulle part 
Avec de belles poignées d'argent 
La lunette d'un microscope 
On regarde, on regarde, on regarde dedans... 

On voit de toutes petites choses qui luisent 
Ce sont des gens dans des chemises 
Comme durant ces siècles de la longue nuit 
Dans le silence ou dans le bruit... 
Dans le silence ou dans le bruit... 
Dans le silence ou dans le bruit... "

Ca non plus, tu vois, j'veux pas qu'cette salope de mort m'l'enleve, l'plaisir d'écouter Bashung, Manset, Hubert, Ferré, Calvin Russel, Gilmour, les Floyd ... que j'écoute p'etre trop ces derniers temps, y doivent participer à mon Syndrome post "période sensible" c'est pas gaie les Floyd, j'devrais p'etre m'mettre au Patrick Sebastien.
Docteur j'veux une pommade répusive contre mes doutes et un vaccin contre mon syndrome "période sensible"
Monsieur Castorama j'veux un crépis hydrofuge pour ma fragilité d'gonzesse et un blindage en titane pour mon coeur.
Maman pourquoi tu m'as pas fait water-proof à tout et surtout au temps qui passe. 

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