Un peu Simon, un peu Jean ... Syndrome post "période sensible"
Un peu de Simon, un peu de Jean en moi ces derniers jours, comprenne qui pourra, comprenne qu'elle pourra ...
Sans doute un effet retard d'mon foutu syndrome des "périodes sensibles" comme celle qui vient de passer, comme celle qui s'profile avec son cortége pré-funéraire dans lequel s'pressent, dépistages en tous genres d'mon rectum à ma prostate, d'mon cholestérole à ma glycémie qui affole les compteurs. Et puis ...
Et puis ces questions à la con qui ont fait leur retour. Et une fois encore, elles me rongent, elles me minent. Je sais très bien qu'le combat est perdu d'avance, j'sais qu'j'les mettrai jamais K.O, j'sais qu'j'trouverai jamais la réponse, je sais tout ça mais c'est beaucoup plus fort que moi j'persiste, je cherche toujours et encore, j'mène le combat. Et puis ...
Et puis et c'est très nouveau ça, il y a cette étrange odeur. Cette odeur de la mort qui rôde, c'est ... c'est étrange, c'est indéfinissable mais depuis quelques jours je sens son soufle sur ma nuque. Non, non je ne deviens pas fou, sauf à l'être depuis bien longtemps, je ne saurai comment expliquer celà mais cette odeur est là, c'est un sensation étrange que d'un instant à l'autre cette salope va me prendre, l'enlever à tout ce que j'aime, des crissements de mes pas dans la neige à l'odeur de l'herbe fraichement coupée, de ton corps contre le mien à mes mains dans tes cheveux et ma bite en toi, de mes enfants réunis à ma table à tout ces petits riens, ces petits et grands plaisirs qui font la vie. J'essaye d'me convaincre avec leur "tu es pas encore vieux", "profite", "pense à ceux que tu aime" etc ... mais non j'n'y arrive pas. J'peux pas vivre avec l'idée ue j'vais crever ... j'peux pas ! "Docteur vous qui en voyez tant, vous qui en savez tant, comment font les autres ?"
Et puis ... il y a ce texte que je croyais avoir oublié, ce texte qui revient m'obséder, ce texte dans lequel je crois y voir résumer la vie dans toute son absurdité et sa beauté, dans lequel je me perds et dans lequel j'essaye d'oublier un peu cette odeur qui ... rôde.
"C'est un grand terrain de nulle part
Avec de belles poignées d'argent
La lunette d'un microscope
Et tous ces petits êtres qui courent
Car chacun vaque à son destin
Petits ou grands
Comme durant les siècles égyptiens
Péniblement...
A porter mille fois son poids sur lui
Sous la chaleur et dans le vent
Dans le soleil ou dans la nuit
Voyez-vous ces êtres vivants ?
Voyez-vous ces êtres vivants ?
Voyez-vous ces êtres vivants ?
Quelqu'un a inventé ce jeu
Terrible, cruel, captivant
Les maisons, les lacs, les continents
Comme un légo avec du vent...
La faiblesse des tout-puissants
Comme un légo avec du sang
La force décuplée des perdants
Comme un légo avec des dents
Comme un légo avec des mains
Comme un légo...
Voyez-vous tous ces humains
Danser ensemble à se donner la main
S'embrasser dans le noir à cheveux blonds
A ne pas voir demain comme ils seront...
Car si la Terre est ronde
Et qu'ils s'agrippent
Au-delà, c'est le vide
Assis devant le restant d'une portion de frites
Noir sidéral et quelques plats d'amibes
Les capitales sont toutes les mêmes devenues
Aux facettes d'un même miroir
Vêtues d'acier, vêtues de noir
Comme un légo mais sans mémoire
Comme un légo mais sans mémoire
Comme un légo mais sans mémoire
Aux facettes d'un même miroir
Vêtues d'acier, vêtues de noir
Comme un légo mais sans mémoire
Comme un légo mais sans mémoire
Comme un légo mais sans mémoire
Pourquoi ne me réponds-tu jamais ?
Sous ce manguier de plus de dix milles pages
A te balancer dans cette cage...
A voir le monde de si haut
Comme un damier, comme un légo
Comme un imputrescible radeau
Comme un insecte mais sur le dos
Comme un insecte sur le dos
Comme un insecte sur le dos
C'est un grand terrain de nulle part
Avec de belles poignées d'argent
La lunette d'un microscope
On regarde, on regarde, on regarde dedans...
On voit de toutes petites choses qui luisent
Ce sont des gens dans des chemises
Comme durant ces siècles de la longue nuit
Dans le silence ou dans le bruit...
Dans le silence ou dans le bruit...
Dans le silence ou dans le bruit... "
Ca non plus, tu vois, j'veux pas qu'cette salope de mort m'l'enleve, l'plaisir d'écouter Bashung, Manset, Hubert, Ferré, Calvin Russel, Gilmour, les Floyd ... que j'écoute p'etre trop ces derniers temps, y doivent participer à mon Syndrome post "période sensible" c'est pas gaie les Floyd, j'devrais p'etre m'mettre au Patrick Sebastien.
Docteur j'veux une pommade répusive contre mes doutes et un vaccin contre mon syndrome "période sensible"
Monsieur Castorama j'veux un crépis hydrofuge pour ma fragilité d'gonzesse et un blindage en titane pour mon coeur.
Maman pourquoi tu m'as pas fait water-proof à tout et surtout au temps qui passe.