Les revoilà, te revoilà

Tu croyais quoi ? 

Te revoilà, enfin ... alors Oui c'est vrai j'ai parfois douté de ma fidèlité, oui c'est vrai j'ai parfois succombé à d'autres mélopées mais je ne peux m'éloigner de toi, je t'ai attendu souvent, je t'attends encore et je t'attendrai toujours je crois.
Sans calmer mes maux, sans stopper le blizzard, ni même faire taire les grondements de bête et les hurlements furieux la nuit dans ma tête, sans apporter de réponse à mes questionnements à la mord moi l'noeud ou donner un semblant de sens à cette garce qu'est la vie, sans rien de tout cela tu es, après mes enfants, mon traitement le plus efficace pour cicatriser mes plaies, mon meilleur analgésique à la vie, mon Lamaline de l'âme. Si tu savais ...
Depuis cet automne 81, où tu es venu, dans c'lycée au pied des Vosges, foutre le trouble dans l'adolescent que j'étais et jusqu'à ce funestre vendredi 13, tu es là.
Alors tu croyais quoi ? Bien sur que j'y serai Hubert, bien sur

et pour tout dire le plus tôt serait l'mieux, ça m'parait tellement loin le 14 novembre 2018, sérieux, j'sais pas si je vais tenir encore un an car Les revoilà.
Les revoilà ces foutus démons, les revoilà ces questions à la con, les revoilà ces maux et ces plaies de l'âme. Ces foutus démons me foutent à mal, ils fracassent ce semblant de sagesse de l'âge que j'avais cru gagner. Ils reviennent à chaque fois avec plus de violence, impitoyables qu'ils sont. 
Pourquoi il m'est si dur de vivre ? 
Pourquoi tu m'as fait si fragile maman ?

Et puis, et puis, la tentation du Partir qui est toujours là ..., de plus en plus présente, de plus en plus prégnante
La tentation du départ ne m'a jamais quitté certes mais elle devient de plus en plus tentante cette tentation.