Putain d'cartons
Les cartons les plus lourds ne sont pas les plus difficiles à porter, il en est qui d'apparence légere me dézingue, me plie à terre, il en est qui me plie sous le poids du temps qui est passé, ce temps que je sais si mal maitriser, ce temps qui passe que je sais si mal apprécier ne sachant me résigner à accepter de vieillir, il en de ces cartons qui me font souffrir aux larmes.
Tu avais 7 ans, ton grand-père allait bien bientot mourrir mais tu ne le savais pas, tu allais bientot prendre conscience de la mort, de la stupidité de la vie et de sa fragilité, tu en cherche aujourd'hui encore le sens inlassablement, sans te résigner à accepter le temps qui passe.
Mais ce jour là, à quoi pensais-tu en prenant la pose dans tes habils d'écolier ?
Tu n'imaginais évidement pas qu'un jour, dans un autre siècle, le poids du temps qui passe mis en carton deviendrait "importable" à tes bras de quinqua et parfois, très difficile à supporter à l'homme que tu es devenu.
Fragile depuis quelques jours. Putain d'cartons